Transformer le funéraire

POURQUOI ?

TRANSFORMER LE FUNÉRAIRE, UN PROJET POLITIQUE

L’évolution démographique nous permet de dire que le secteur funéraire devient très lucratif. Cette perspective attire des acteurs financiers.
La mort devient un produit de spéculation.

Une conjoncture favorable à la concentration économique et à la financiarisation :

• Le vieillissement des entrepreneurs du funéraire et leur départ à la retraite permet un rachat massif de ces entreprises.
• Les perspectives du marché pour les quarante prochaines années ont poussé des fonds de pension à investir dans les grands groupes du secteur funéraire. De nouveaux acteurs se positionnent sur le secteur, comme les mutuelles qui vont elles aussi racheter de nombreuses entreprises funéraires.
• Le secteur funéraire va subir un fort mouvement de concentration suite à ce sur-investissement. Cela veut dire que nous allons passer d’une économie de petites entreprises et de concurrence, à une économie de grandes entreprises et de monopole.
• De nombreuses enquêtes nous alertent dans ce sens, dont celle d’UFC-que choisir. Une chose est sûre : ces changements ne se font pas au bénéfice des familles. Les coûts des funérailles risquent fortement d’augmenter.

AVEC QUI ?

Des précurseurs

Les coopératives funéraires du Québec sont la propriété collective de plus de 200 000 membres.
Les 20 coopératives funéraires du Québec sont reconnues pour leur approche humaine et professionnelle.
Ces coopératives sont réparties sur l’ensemble du territoire québécois.

Avec plus de 100 points de service, les coopératives funéraires contribuent à freiner le coût des services funéraires, faisant ainsi en sorte que la plus-value créée par l’activité funéraire enrichisse la collectivité et demeure propriété locale.

Les coopératives funéraires du Québec sont une source d’inspiration. Créer des liens avec celles-ci s’apparente à grandir auprès d’une famille qui partage des valeurs communes, celle des coopératives.

Un réseau

Notre réseau s’appuie sur une fédération des coopératives funéraires de France (FCFF).

Cette structure rassemblera l’ensemble des coopératives funéraires de France autour de plusieurs objectifs :
• Essaimer le modèle coopératif en dehors du système de franchise.
• Accompagner et faciliter l’émergence de futurs projets de coopératives.
• Favoriser les efforts de mutualisation et d’innovation.
• Organiser la voix des coopératives auprès des organismes professionnels, auprès de nos élu.e.s.

Les autres coopératives en fonctionnement : Nantes, Bordeaux, Tulle, la Roche-sur-Yon, Strasbourg… Les projets de coopératives en France : Angers, Lille, , Caen, Orléans, Lyon, Bayonne…

Des partenaires

S’entourer de partenaires est un des objectifs de la coopérative. On pourrait dire que cela fait partie de l’ADN d’une coopérative puisqu’elle s’incrit dans un territoire.

A la coopérative funéraire de Rennes, nous souhaitons notamment :
• Améliorer les pratiques et les impacts du secteur funéraire sur l’environnement (un partenariat avec l’ADEME est envisagé)
• Concrétiser de nouvelles mobilités (un partenariat avec Tout en vélo est en cours)
• Construire une filière eco-responsable (en nourrissant des liens privilégiés avec des acteurs locaux – certains marbriers par exemple, ou en favorisant l’émergence de nouveaux acteurs locaux – paysagistes pour les monuments fleuris)

Comment ?

Influencer éthiquement

Les coopératives funéraires sont des influenceurs éthiques.
Elles portent la parole des familles auprès des cercles représentatifs du funéraire et des cercles politiques.
L’écologie, l’éco-responsabilité, l’économie circulaire, les besoins des familles sont autant de sujets qui seront portés par les coopératives afin que le funéraire soit au service des familles et non le contraire.
voir par exemple l’Article Ouest-France, avril 2021

Former autrement les acteurs œuvrant auprès des familles endeuillées

Et si on se mettait à penser le secteur funéraire comme un ensemble de services à la personne, dédiés à accompagner l’humain ?

Aujourd’hui, les conseiller·ère·s funéraires sont essentiellement formé·e·s à vendre des prestations funéraires.
Au sein des coopératives funéraires, les équipes sont là pour accompagner et soutenir les proches des défunt·e·s : c’est une toute autre posture, qui nécessite de réinventer les temps de formation professionnelle.

Et puis, il y a tous ces autres métiers qui accompagnent des familles confrontées à la mort : les professionnels des EHPAD, les travailleur·se·s sociaux·ales, les élu·e·s, les soignant·e·s, les métiers de la protection des populations. Là aussi, il y aurait une carence de formation à combler… personne n’apprend à organiser des funérailles ou à répondre aux questions qu’une mort prochaine, ou subite, fait émerger.

Les coopératives ont un rôle à jouer pour impulser des transformations dans la montée en compétences de tous les acteurs concernés par la mort.

Informer les familles

​La transparence et l’information sont au cœur du projet coopératif.
Nous oeuvrons pour éclairer les familles sur les champs des possibles. Nous expliquons les normes qui régissent le funéraire et ce qu’elles impliquent dans le déroulement des funérailles.
Tout cela rend le domaine du funéraire plus accessible. Et quand on sait de quoi il retourne, il est plus aisé d’agir pour transformer les pratiques en profondeur.
La coopérative funéraire de Rennes s’attache donc à développer des outils et supports de communication qui permettant à chacun·e de s’informer.

S’immerger dans la vie d’un quartier

​S’installer au coeur d’un quartier, et non pas aux abords des cimetières et des hôpitaux : c’est le challenge que s’est donnée la coopérative funéraire de Rennes. Nous souhaitons redonner sa juste place à la mort dans la Cité.
C’est dans cet état d’esprit que nous avons posé nos valises au centre commercial du quartier de la Bellangerais, à Rennes. Nous y tissons des liens avec celles et ceux qui dynamisent le territoire.
Proche d’une bibliothèque et d’une maison de quartier, la coopérative funéraire se nourrit de littérature, d’art et de rencontres !
A proximité des commerces, chacun peut franchir la porte de la coopérative à tout moment de la journée.

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