En septembre dernier, nous avons lancé une cagnotte pour soutenir Priscilla qui était dans l’impossibilité de financer les obsèques de son père.
Et bien, en quelques jours, l’objectif des 2 700 € a été atteint. La facture des obsèques a été intégralement payée par la cagnotte. 80 personnes ont apporté leur soutien.
Et au delà de cette incroyable mobilisation autour d’une jeune femme inconnue des donateurs, il y a eu tous ces nombreux et touchants messages de soutien à l’attention de Priscilla. Et puis aussi, ces personnes pas “trop trop” à l’aise avec internet qui sont venues déposer en vrai leur apport en liquide à la coopérative. Et notons aussi la mobilisation bénévole d’une notaire qui a accompagné Priscilla dans ses démarches, et des services d’action sociale qui ont essayé d’identifier des solutions de soutien.
À la coopérative, nous croyons fermement à la force du collectif. Et là nous l’avons vécu en direct, frontalement. C’est pas mal chouette à vivre ces moments-là !
Alors un immense merci au nom de Priscilla… qui a été totalement bluffée et touchée par ce mouvement de solidarité.
Et un immense merci en notre nom pour nous conforter dans notre croyance en la force du collectif, de la communauté.
S’est posée la question à la coopérative de la gestion de cette cagnotte face à son succès : la laisser ouverte et transmettre l’intégralité des sommes (au-delà du coût des obsèques) à Priscilla ? Alimenter un fonds de solidarité pour financer d’éventuelles futures situations équivalentes ?
Le conseil d’effervescence a fait le choix d’arrêter la cagnotte
au montant exact des obsèques
Pour quelles raisons ?
Pour des raisons pratiques, le suivi et la gestion de la cagnotte génèrent un temps de travail qui va au-delà de l’activité première de la coopérative.
Pour des raisons d’éthiques : l’objet affiché de la cagnotte concernait spécifiquement le financement des obsèques du père de Priscilla.
La question d’un fonds de solidarité pourrait légitimement se poser. Mais cela soulève le problème de la définition des critères d’accès à ce fonds. Nous n’avons pas accès aux informations relatives aux revenus de nos familles (et c’est très bien ainsi). Sur quels critères fonderions-nous notre décision ?
Le cas de Priscilla était très singulier car elle se retrouvait totalement seule et n’avait aucune source de financement. Et elle n’ouvrait droit à aucun dispositif.
Cette question d’un fonds de solidarité ou de la solidarité en général au sein de la coopérative pourrait être une question passionnante à aborder collectivement lors d’une assemblée générale.