PROJECTION-DÉBAT
Synopsis du film
Un cabinet de consultation, dans un hôpital public, en Belgique. Un médecin y reçoit des patients : des hommes et des femmes, souvent accompagnés d’un proche. La plupart sont gravement malades, et ils le savent. Envoyés par leur médecin traitant ou spécialiste, ils sont venus parler de leur fin de vie pour être éclairés par un second avis médical. Dans le huis clos du cabinet de cette consultation singulière, ils construisent en quelque sorte avec le Docteur Damas leur propre scénario de fin de vie. Une leçon de vie, et d’humanisme…
Débats post-projections
François Damas et Agnès Lejeune feront le chemin depuis Liège (Belgique) pour venir échanger avec vous.
La 1ère projection, soutenue par la Grande École des Solidarités, aura lieu le vendredi, dans les locaux d’Askoria. L’échange qui suivra portera notamment sur le sujet des professionnel·les de santé face à la mort, sur la pratique de consultation de fin de vie en Belgique, et la coopération entre les acteurs intervenant auprès des patient·es.
La 2nde projection, organisée en lien avec l’Exposition Mourir, Quelle Histoire ! du Musée de Bretagne, aura lieu le dimanche, aux Champs Libres. Un focus sera porté sur l’euthanasie en Belgique lors des échanges qui suivront… un éclairage précieux dans le contexte actuel sur un sujet clivant.
Agnès Lejeune
La co-réalisatrice de ce documentaire, profondément humain et bouleversant, témoignera de sa démarche de cinéaste engagée.
Épuré, le film s’attache, dans le huis-clos de sa consultation “fin de vie” d’un hôpital de Liège, aux échanges entre le docteur François Damas, à l’écoute attentive et bienveillante, et ses patients, souvent accompagnés de leurs proches. Il rend palpable le fait que c’est moins un désir de mourir qu’il faut entendre dans la démarche d’euthanasie qu’une volonté de vivre jusqu’au bout, de la meilleure manière qui soit.
Lumineux, ce documentaire esquisse, pour peu que les politiques y consentent enfin, ce qu’une approche douce et digne de la mort veut dire.
Dans la préface de son livre, Martin WINCKLER note que : “Le temps n’est plus où les médecins décidaient seuls. D’intervenir ou d’attendre. De dire ou de taire. D’entendre ou de rester sourd. De soigner ou d’abandonner… Dans tout acte de soin, c’est à la personne souffrante de dire de quoi elle a besoin, ce qu’elle préfère, ce qu’elle accepte ou décline. Le médecin n’est pas là pour la dissuader ou la contraindre, mais pour l’assister, quelle que soit sa décision.“
“Vivant jusqu’à la mort” disait Paul Ricœur. François Damas pourrait aussi rejoindre la parole de G. Ringlet: “Où il y a demande d’euthanasie, l’accompagnant, y compris s’il est prêtre, a un devoir fondamental d’accompagnement jusqu’au bout.”
François Damas
Docteur en médecine en 1978, il a été chef du service réanimation et président du comité d’éthique du CHR Citadelle Liège, de 2000 à 2018. En 2013 il a publié, chez Mardaga, La mort choisie, comprendre l’euthanasie et ses enjeux. (Prix de la revue Prescrire). Et, pendant 7 ans, il fut membre de la Commission Fédérale de Contrôle et d’évaluation de l’euthanasie.
Mais laissons-lui sa propre présentation :
“Depuis ma retraite en 2018 je tiens une consultation sur la fin de vie à l’hôpital dans lequel j’ai travaillé. Je donne des informations aux malades qui me consultent sur les possibilités d’accompagnements médicaux des fins de vie.
Je leur parle des soins palliatifs et des contraintes que la loi sur l’euthanasie peut leur offrir s’ils le demandent. J’accompagne les confrères démunis ou mal à l’aise dans les procédures aboutissant à une euthanasie. Je défends et promeus l’implication et l’engagement des médecins dans l’accompagnement des fins de vie quel que soit le choix du malade.
L’application des nouvelles lois en Belgique qui datent maintenant de plus de vingt années modifient substantiellement le rapport à la mort et la manière dont les malades deviennent des acteurs de leurs fins de vie. Dans la mesure où l’euthanasie résulte d’une programmation de la mort assistée elle engendre des pratiques nouvelles et inconnues; telle, la célébration de celui qui part avant sa mort; des obsèques du vivant de l’intéressé.
De nouveaux rituels doivent s’inventer.”
co-réalisation
Agnès Lejeune & Gaëlle Hardy
animation débats
Louise Katz, journaliste et co-fondatrice de la Coopérative funéraire de Rennes
en présence d’Agnès Lejeune et François Damas
Les mots de la fin
http://lesmotsdelafin.com/
VEN 20 sept, 15h•17h30
projection-débat
LES MOTS DE LA FIN
à Askoria
Accès libre
Date limite de réservation sur helloasso : mercredi 18 septembre à minuit.
Au-delà de ce délai, se présenter à Askoria le jour J. L’accès est libre dans la limite des places disponibles.
DIM 22 sept, 16h•18h
projection-débat
LES MOTS DE LA FIN
aux Champs Libres, accès libre dans la limite des places disponibles
lien vers Champs-Libres