café mortel #23

Vous avez dit “café mortel” ?

Le Festival de la mort accueillera le 23e café mortel de la Coopérative funéraire de Rennes.
Un café mortel est un temps d’informations convivial sur la mort. Il a lieu dans un bistrot, un bar ou un café.
Un intervenant (paysagistes, anthropologues, économistes, artistes, philosophes, etc) y apporte un regard, un point de vue qui alimente des échanges et des réflexions sur le sujet de la mort.
Cette fois-ci, il est organisé en face de la Buvette du festival 🙂 et on y accueille François Damas, médecin belge spécialisé dans la “consultation de fin de vie”… une pratique brillamment mise en lumière dans le documentaire Les Mots de la Fin.

Quels mots pour quelle fin ?

Depuis vingt ans, François Damas, écoute et accompagne des patient·es dans leur choix de mourir. Aujourd’hui à la retraite, il nous fait l’honneur d’être à nos côtés pendant toute la durée du festival.
Ce café mortel aura pour intention de mieux cerner les mots de la fin.

Ne se sent-on pas souvent à côté de la plaque quand on parle de la mort de quelqu’un? On n’en parle pas ou mal. Et, le plus souvent, nous mourrons dans une réalité mal nommée, jusqu’au silence. Cela ne vient-il pas en grande partie du fait qu’on a voulu placer la mort dans un endroit où elle ne viendrait pas perturber le monde des vivants ? Pour que les fins de vie soient mieux vécues, n’est-il pas urgent d’apprivoiser collectivement les mots qui les entourent? Lors d’un échange ouvert et respectueux avec François Damas et Agnès Lejeune, nous interrogerons ensemble leurs représentations, les émotions qu’ils suscitent, en questionnant leurs sens cachés, leurs hypocrisies, en essayant d’en réduire les incertitudes, d’en préciser l’usage.
Même le mot “mort” fait peur ? Alors mords-le !  Croque-le !
Ce n’est pas du tout triste de parler de la mort quand il fait beau. Parce que la mort nous rappelle en creux à quel point la vie est une merveille. Remettre la personne au centre de la décision pour que le mourir soit un dernier acte de vie.
Oui mais… qu’en est-il lorsque les mots sont impossibles, inaudibles ? N’y a-t-il pas nécessité d’inventer de nouveaux rituels? Le rite raconte une histoire. C’est la mise en scène d’un récit qui s’adresse aux cinq sens à l’aide de touchers, d’objets symboliques, de paroles mais aussi de beauté, de chants, de musique, de lumière, de repas, de pleurs et de rires… Il permet de porter la vie, plus haut, plus loin, d’éloigner la désespérance et même d’apporter de la joie là où on ne l’attendait pas.

Ce Café Mortel  devrait permettre d’approcher, en toute intelligence et humilité, ce qui constitue l’humanité du soin : le respect, le partage, la fraternité. 

La buvette restera ouverte pendant toute la durée du café mortel. Une restauration sera possible sur place.

équipe

animé par Louise Katz & Paul Coeslier
organisé par l’équipe bénévole des cafés mortels de la coopérative funéraire de Rennes
http://lesmotsdelafin.com/