
Pour aider la Coopérative Funéraire à orienter activement son identité visuelle, restituer sa raison d’être, 2 propositions ont été soumises par Marine Frugès :
• Une première version fantomatique, dans une gamme de blancs et de valeurs de gris colorés, évoquant l’absence, la disparition, des silences visuels par des photos de feuilles froissées, d’ombres de cotons, de papier découpés et pliés, de gouttes d’eau, de draps blancs au vent…
• Une deuxième version très contrastée, avec une dominante de noir et des couleurs primaires. S’y intègrent quelques personnages mythologiques dessinés à la plume et à l’encre noire. Ce traité illustratif apporte des irrégularités, des imperfections, l’empreinte de la main et de l’humain.
C’est cette 2e proposition qui est retenue.
Rapidement, en approfondissant les recherches sur les différentes représentations mythologiques de personnages incarnant la mort et psychopompes, l’idée vient d’attribuer un avatar à chaque membre de la coop funéraire. Isabelle Georges a eu ensuite la lourde responsabilité de choisir à partir de fiches descriptives des personnages.
En fonction de ces attributions, des libertés d’interprétation et de représentation sont prises. Les avatars sont le fruit de croisement, de fusion de plusieurs divinités.

La barque solaire/funéraire liée à la principale divinité égyptienne, Rê, apparait comme une évidence pour rassembler tous ces profils. Elle représente le passage, le cycle perpétuel de la mort et de la vie, et surtout elle rayonne de chaleur.
Le jaune envahit progressivement les pages du site internet. Quant au reflet du soleil, il prend des couleurs/symboles différents en fonction des contextes narratifs et des envies. Il vient soutenir l’idée qu’un « autre regard sur le funéraire » est possible.
En complément du jaune, le turquoise est une couleur qui contient une gamme à elle seule, se balançant entre le bleu céleste ou aquatique et le vert terrestre, végétal.

Le but narratif a été de faire émerger un éventail hétéroclite de rituels, de rappeler la richesse, la variété, la créativité, la poésie, la chaleur… des perceptions de la mort par ses vivants. Tant dans les différentes époques que les différentes contrées, nous pouvons largement nous inspirer des cosmogonies et cultes funèbres de l’humanité, s’autoriser aussi des libertés d’appropriations. Et inventer des célébrations funéraires qui ressemblent à nos vies.
Si vous voulez en savoir plus autour du travail de Marine Frugès, n’hésitez pas aller faire un tour sur son site.http://www.marinefruges.com
